L’union fait la force

Fournier rejette la proposition des étudiants.

J’ai hésité un peu avant d’écrire sur ce sujet, car mon opinion est plus articulé que la remarque que je vais faire ci-dessous. Mais bon, faute d’avoir le temps d’écrire un texte argumentatif, je me mouille tout de même. Et vous qu’en pensez-vous?

«Il ne s’agit pas d’une véritable proposition puisqu’ils demandent encore la même chose qu’hier et avant-hier, soit 103 millions $», a estimé le ministre. […] «J’attends que les étudiants fassent un bout de chemin, a-t-il répété. C’est à eux de le faire. Comme dans toute situation comme celle-là, on ne peut pas simplement dire: Moi, je reste campé sur mes positions. C’est du jusqu’au-boutisme. Il faut à un moment donné que les étudiants fassent aussi un bout de chemin.» (Cyberpresse)

Désolé monsieur le ministre, mais conserver le cap sur un objectif (le retour des 103 millions en bourses) n’est pas ce que l’on peut appeler «pas une véritable proposition». Est-ce donc à dire que vous n’allez accepter qu’une diminution de leur revendication alors que vous, vous leur avez enlevé le tout sans même crier garde? C’est à force de détermination que les grandes causes ont cheminé. Certains disent que les jeunes ne veulent que des «petites vacances» et qu’ils «ne militent pas pour une cause aussi grande que dans notre temps». Désolé, mais je ne suis pas d’accord avec ces deux points de vue. N’en déplaisse à certains, l’éducation pour tous est une grande cause. Nos jeunes se forment en ce moment à devenir des citoyens actifs et avertis. C’est cela une démocratie. Ils en sortiront des citoyens grandis et ils ne percevront plus jamais l’éducation sous le même regard.

2 réflexions sur « L’union fait la force »

  1. Je suis tout à fait d’accord avec toi.

    Au-delà des revendications ponctuelles (plus que justifiées à mon avis) le plus grand acquis collectif de cette grève, ce sera une cohorte d’étudiants très engagés, qui auront appris sur le tas les mécanismes de la démocratie, la logique des rapports de forces, le pouvoir de la rue, etc. Ces milliers d’étudiants feront de nous une société plus forte dans les prochaines années.

    Il fallait circuler dans la foule hier… c’était de la musique à mes oreilles. Des milliers de jeunes qui parlaient de politique, échangeaient des points de vus, parlait candidement de stratégie, etc.

    Si les étudiants ne font la grève que pour avoir quelques jours de congés, ils le font avec un très grand sérieux. Vraiment.

    Non, décidément, tout cela est d’abord et avant tout l’histoire d’une erreur de stratégie politique qui n’en finit plus de dérapper. Rien de plus.

    Reste à savoir comment on va en sortir… parce qu’il le faudra bien!

  2. Effectivement, il va falloir s’en sortir. Le problème en ce moment, c’est un peu, beaucoup, que le gouvernement ne veut pas «perdre la face» une nouvelle fois…

    Quoiqu’il en soit, à 89 ans, ce cher Michel Chartrand est toujours aussi vif dans ses répliques :

    – «Si c’est important d’étudier dans le monde moderne, c’est important que tout le monde puisse étudier»

    – «Le gars vient te voler dans ta poche, puis il te dit : «Astheure, on va négocier comment je te rembourse». C’est assez fort, hein ?» http://www.cyberpresse.ca/actual...

    Cette dernière m’a bien fait sourire.

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