Questionnement sur del.icio.us (suite 1)

Il y a un mois, je lançais à la volée quelques questions concernant del.icio.us. Presque qu’aussitôt, Clément débutait une recherche d’informations pour en arriver à cette contribution et ainsi se porter à la «défense» de l’outil 😉

Si je n’ai pas commenté plus tôt, c’est que j’expérimente en ce moment même del.icio.us. J’y reviendrai après quelques semaines d’essai. Pour l’instant, quelques points en vrac:

  1. C’est vrai que c’est un outil qui mérite le détour. Puissant et efficace (techniquement et conceptuellement), mais simple et rapide d’apprentissage (un gros 30 secondes).
  2. J’adore le fait de pouvoir associer plusieurs tags à un même signet. C’est beaucoup plus flexible que de placer le signet dans un dossier unique sans oublier le pouvoir de réseautage communautaire découlant du partage. Puisque l’on peut placer plusieurs tags, j’invite tous les francophones à insérer également les mots français des tags anglais utilisés pour tirer profit du potentiel de del.icio.uc et ainsi bâtir un réseautage de tags francophones.
  3. Ce qui me turlupine toujours avec des projets de la sorte est l’aspect strictement centralisé (à la fois des informations et de son fonctionnement). Serait-il possible de penser adopter en complément un mode de fonctionnement à la p2p qui ne serait donc pas basé exclusivement sur les serveurs de del.icio.us (ce n’est qu’une idée, je ne sais pas du tout ce que cela impliquerait au niveau technique)?
  4. «Il est également impliqué dans quelques projets liés à la protection des renseignements personnels.» et «Joshua has a long track record (memepool, geourl, etc.) of not being evil ». Cela n’est toutefois pas une garantie quant à l’avenir. Un exemple parmi tant d’autres : si une compagnie achète le tout, que se passe-t-il alors? Il serait si simple pour lui de clarifier le tout officiellement (ex. Creative Commons) que je me demande pourquoi il ne le fait pas?
  5. Concernant la sauvegarde des signets, pourquoi ne pas ajouter un bouton pour faire le tout automatiquement. Bon, ok, la procédure n’est pas très complexe, mais tout de même… si on ne la connaît pas (quelqu’un le savait avant que Clément n’en fasse la découverte?), un bouton devient très pratique.
  6. «Je crois qu’il est plus important de s’assurer que les données rassemblées dans del.icio.us ne soient pas « prisonnières » de l’outil (dans un format propriétaire) que de tenir à tout prix à ce que le code source soit ouvert (ce qui serait souhaitable, on s’entend!).» Entièrement d’accord pour le «freely exportable data». Cela étant dit, pour avoir fait la transition dernièrement du carnet d’adresses Mac au Palm (les deux utilisent le format vCard), le passage n’est pas toujours sans problème. Toutefois, il est possible et aussi grandement facilité (ce que nous n’aurions pas nécessairement sous format propriétaire).

2 réflexions sur « Questionnement sur del.icio.us (suite 1) »

  1. Ce qui me fascine, dans ces folksonomies, c’est leur puissance potentielle. Je n’ose pas vaticiner où cela va nous mener dans 10 ans.

    En moins d’un an, j’ai cumulé environ 300 ressources et ajouté 4 fils RSS del.icio.us à mon agrégateur. Tous les matins, je dois voir défiler une trentaine de références del,icio.us, dont quelqu’un a reconnu une certaine valeur, dont je dois consulter environ le tiers. Ça fait plus de 4000 références par an (je dis cela, parce que je sais que tu aimes les nombres), seulement pour del.icio.us. Ajoute à cela un outil réflexif et socioconstruviste comme un blog, et tu ne me feras pas croire que ce n’est pas plus efficace, à tout prendre, que des études universitaires.

Les commentaires sont fermés.