Vampires et logique mathématique

Si vos élèves vous demandent à quoi servent les logarithmes, vous pourrez leur dire à vaincre les vampires 😉 .

En cette journée d’Halloween, je trouvais le passage suivant de circonstance : «Effrayé par la crédulité des Américains pour les phénomènes paranormaux, le physicien Costas Efthimiou, de l’Université de Floride centrale (UCF), a décidé d’utiliser les armes de la physique et des mathématiques […]. Quant aux vampires, ils sont définitivement détruits par un simple exercice de maths. Si un vampire doit sucer le sang d’un humain chaque mois, faisant de celui-ci un vampire qui doit à son tour trouver une nouvelle victime par mois, combien de temps aurait-il fallu à un seul vampire pour «contaminer» les 537 millions d’hommes qui vivaient sur terre en 1600? Moins de trois ans, répond Efthimiou, alors, soit nous sommes tous des vampires, soit ils n’existent tout simplement pas.» (Source : Cyberpresse).

Il s’agit ici d’une équation exponentielle (2 exposant à la quoi – i.e. le nombre de mois – donne 537 000 000) que l’on résout à l’aide des logarithmes : n = log(537 000 000)/log(2). On trouve alors que n est environ égale à 29. Donc, en l’an 1600, 29 mois auraient suffit à transformer la Terre entière en un gigantesque scénario du style Resident Evil 🙂 .

Exercice pratique : Considérant qu’en ce 31 octobre 2006, on estime la population mondiale à 6 570 935 092 personnes, combien de temps faudrait-il à un seul vampire pour «contaminer» la Terre entière?

Extension «pédagogique»: Vous devriez être à même de constater toute la puissance de la fonction exponentielle. Le résultat est vraiment épatant lorsqu’on le compare à celui de 1600. En bref, même s’il y a aujourd’hui 12 fois plus d’habitants, la race humaine ne survivrait guère plus longtemps. Même pas 4 mois de plus en fait…

ShowMath et SMAC

ShowMath est présenté par Jean-Marie De Koninck. Il s’agit d’une «conférence-spectacle destinée au grand public où l’humour, les mathématiques et le multimédia sont au rendez-vous».

La prochaine représentation se déroulera bientôt à la Salle Albert-Rousseau (Sainte-Foy, Québec), soit le vendredi 28 octobre à 10h. Celle-ci sera adaptée pour les jeunes et ciblera les élèves du secondaire 3, 4, 5.

L’accès est GRATUIT.
Informations : (418) 659-6600 # 3736

ShowMath est un des projets actuels de SMAC. SMAC, c’est pour «Sciences et mathématiques en action» qui vise à «éveiller et renforcer chez les jeunes l’intérêt pour les mathématiques et les sciences; démystifier les mathématiques auprès de la population en général».

Offre d’emploi : 74 $/hre – 24 hres/jour – 7 jours sur 7

Vous arrive-t-il de vous sentir comme une valise? Après ça, on aurait pu espérer que cela nous arriverait moins souvent… Si l’on considère seulement les honoraires personnels de M. Lamer (266 000 $ pour 5 mois de travail), on en déduit qu’il a été payé, à même nos taxes :

74 $/hre, même lorsqu’il dormait, et ce 7 jours sur 7.

Ayoye! Vu sous cet angle, ça frappe. Il ne faut pas oublier que le calcul considère seulement ses honoraires personnels. Il s’agit donc de la version gentille. Sinon, il faut un peu plus que doubler le montant précédent ou alors se dire, à votre choix, que cela correspond à la modique somme de 4 000 $/jour.

Comment ne pas devenir cynique face à cela?

Cool ! Des roues carrées

Qui a dit qu’une roue devait obligatoirement être ronde? Certainement pas un mathématicien.

Seriez-vous volontaire pour une petite balade sur un tricycle avec des roues carrées? Ne riez pas, ce tricyle «roule» pour vrai. C’est mathématique, mon cher Watson !

Vélo avec les roues carrées

Source : Science News Online

NUMB3RS

C’est confirmé, il y aura une deuxième saison. L’anglais ne me pose pas de problème mais, pour la cause de la «popularisation» des mathématiques, une traduction française de cette série serait très intéressante. Télédiffuseurs, sortez vos sous et faites une bonne action pour les maths.

Entrevue réalisée par le NCTM lors du dernier congrès à Anaheim : partie 1, 2 et 3.

Appel de contributions : Collectif sur l’utilité des mathématiques

Richard Pallascio a lancé dernièrement un appel pour des collaborations afin de rédiger un collectif portant sur l’utilité des mathématiques. Voici les informations reçues à cet égard :

Collection Astroïde, Modulo éditeur, volet ouvrage de vulgarisation mathématique

À quoi servent les mathématiques?

Responsable du collectif :
Richard Pallascio, UQAM

Problème :
De nombreux élèves du secondaire ne perçoivent pas l’utilité d’apprendre des mathématiques. Plusieurs idées préconçues stagnent dans le milieu scolaire, par exemple, l’inutilité des mathématiques en dehors des sciences.

Objectif :
Par domaine, illustrer diverses applications des mathématiques, en les liant à des contenus du programme de formation en mathématique, à des domaines généraux de formation et à des compétences transversales. Les domaines du collectif pourraient correspondre aux grandes orientations liées aux professions ou aux métiers : arts, lettres & linguistique, communications, techniques collégiales, métiers de la construction, sciences humaines, sciences de la gestion, sciences politiques & droit, philosophie, sciences pures, etc.

Design de chaque illustration :

  • Présentation d’une situation-problème contextualisée
  • Rôle des mathématiques dans l’analyse du problème ou sa solution
  • Liens avec les contenus mathématiques du programme du secondaire
  • Liens avec les compétences disciplinaires et transversales du progamme
  • Ajout d’une touche d’humour permettant de rejoindre un public adolescent

Appel à des collaborations :
J’invite toute personne intéressée à me proposer des contextes permettant de telles illustrations (de 4 à 6 pages par contexte).

Droits d’auteurs :
Je ne prévois pas de droits aux auteurs; ces droits pourraient être versés au profit du camp mathématique de l’AMQ, par exemple.

Échéancier :

  • Envoi par courriel de propositions : d’ici la fin août 2005
  • Retour des textes pour améliorations et harmonisation : fin octobre 2005
  • Retour des textes finalisés : fin novembre 2005
  • Dépôt auprès de l’éditeur : début janvier 2006
  • Parution et lancement : EMF 2006 à l’Univ. de Sherbrooke, mai 2006

Courriel : Pallascio.Richard@uqam.ca

Le juge Gomery est un matheux

On ne sait pas (!) ce qui va sortir de cette fameuse commission découlant du scandale des commandites, mais il est bien heureux que le juge Gomery soit un peu matheux et très curieux…

Le juge John Gomery s’est étonné du nombre effarant d’heures facturées par Gilles-André Gosselin, soit 3673 heures pour une seule année financière, notant que cela se traduisait par un rythme de dix heures par jour, 365 jours par année, incluant donc les week-ends et jours fériés. (Cyberpresse).

Visiblement incrédule, le commissaire Gomery a poursuivi sur sa lancée. «Vous avez facturé 3673 heures au gouvernement du Canada en plus de faire l’administration interne de votre propre commerce? Vous êtes un homme remarquablement travailleur. Vous devez manger, dormir et administré votre vie et votre commerce».

Et en plus, a signalé le procureur Cournoyer, comme les contrats de commandite ont commencé à vous arriver qu’au 28 avril 1997, le nombre d’heures déclarées devrait être calculé sur onze mois et non 12, ce qui augmenterait forcément le nombre d’heures sur une base quotidienne, déjà fort élevé. Le commissaire Gomery a saisi la balle au bond pour rappeler au témoin qu’il avait précédemment écarté avec énergie la possibilité qu’il ait obtenu des contrats de Charles Guité, ami et ancien collègue de travail devenu responsable du programme des commandites pour Travaux publics, avant même la sélection de son agence, à la fin d’avril. (Cyberpresse).

Capsule «Des nombres pour le dire» : Les battements de votre coeur et Wal-Mart

Saga Wal-Mart : encore, encore et encore.

Considérant que notre cœur bat à un rythme d’environ 60 pulsations/minute, on obtient donc 31 536 000 pulsations/année (i.e. 60 pulsations/min. x 60 min/hre x 24 hres/jour x 365 jours/année).

Considérant que Wal-Mart réalise environ 255 milliards de dollars US de chiffre d’affaires par année, on obtient, grosso modo, un chiffre d’affaires de 315 milliards de dollars CND (selon le taux de change actuel).

C’est donc dire que Wal-Mart transige près de 10 000$ à chacun de vos battements de coeur…

Vidéopoker et Loto-Québec

Dans un article intitulé «Grâce aux joueurs compulsifs Loto-Québec gagne le jackpot… », paru aujourd’hui sur Cyberpresse, on y apprend que :

D’après les estimations du sociologue Serge Chevalier, de l’Institut national de santé publique, à eux seuls, les accros du vidéopoker ont permis à Loto-Québec d’engranger quelque 441 millions en profits l’an passé.

Il n’est fallait pas plus pour que le matheux pédagogue que je suis profite de l’occasion pour pousser un peu la réflexion au sujet du videopoker. Pour ce faire, je reproduit ici deux passages d’une capsule mathématique publiée sur le site www.cmathematique.com dans laquelle on y aborde les calculs de redistribution des gains et le taux de retour au vidéopoker.

Argument #1

Le taux de retour de 92 % vous paraît peut-être avantageux pour le joueur? Il ne le devrait pas. Au Loto Poker, le joueur peut miser un maximum de 2,50 dollar par jeu. Et comme l’intervalle de temps entre deux parties est d’environ 4 secondes, on peut jouer à peu près 15 parties à la minute. Imaginons donc une personne qui parie 1,50 dollar par jeu. Un taux de retour de 92 % signifie qu’en moyenne, 8 % de cette mise est perdue, soit 12 cents. Par minute, cela fait 12 cents x 15 = 1,80 $. Et par heure 1,80 dollar x 60 = 108,00 $ ce qui est énorme.

Argument #2

…même si on ne joue que 10 heures par semaine, on aura perdu, à la fin de l’année, 108 dollars x 10 heures x 52 semaines = 56 160 dollars.

Voilà qui a de quoi faire réfléchir, n’est-ce pas?

Le prochain élève qui me demande à quoi ça sert les maths, je crois que je vais lui répondre : à économiser 🙂 .